Je suis encore là !
Je reviens au blog après de longs mois d'absence.
Tant de choses se sont passées depuis ce dernier mot en mars 2015...
J'ai arrêté d'écrire le jour où les larmes pour mon papa m'ont achevé, découpé en morceaux.
Ce jour-là, je me vois monstrueux, comme chaque jour depuis.
Le mal que je veux éviter, je le fais toujours. Le bien que je veux accomplir, je n'y arrive pas.
La traversée de mon désert-ma souffrance continue chaque jour.
Je suis toujours un crucifié, en passant de la lumière aux ténèbres, de la vie à la mort, de la faute à la pénitence...
Et je continue à vivre, ou plutôt, à survivre...
Chaque jour, je salue le soleil et les trottoirs qui accueillent mes pas sur le chemin du travail.
Chaque jour, je souris comme un condamné de mort qui sourit devant son dernier repas !
Oui, je suis sur la croix, à côté de Celui qui est mon Dieu et qui est en train de mourir comme moi.
Peut-être, un jour, j'aurais des choses à dire sur cette vocation de malfaiteur crucifié.
Peut-être...
"Rien ne me paraît plus beau, entre Dieu et l'homme, que ces relations magnifiques du Péché et de la Grâce...
Le Péché, cette grande blessure, ce grand cri -
et la Grâce, le grand amour qui entre par cette plaie." (Marie-Noël - Rien qu'une vie)
Tu n'es pas le seul malfaiteur crucifié.
J'en suis un moi aussi.
Le mal que j'ai fait et que je continue à faire me ronge chaque jour.
Je dors peu.
Ma colère n'a d’égal que mon orgueil et ma violence latente.
Le bien j'aimerai tant avoir la force de le faire sans y arriver souvent...
Je suis exténué et parfois l'envie de jeter l'éponge est grande pour un peu de la paix du monde...
La seule chose qui me fait tenir c'est Sa présence imperceptible et pourtant si puissante.
Des moments de Grâce aux moments les moins attendus et les plus ténébreux.
Son éternel miséricorde qui nous tire de nos mauvais songes.
Ton blog est cathartique, absolument touchant
Tu n'es pas un homme mauvais vu ton niveau de remise en question.
Ton humanité imparfaite rassure toi le Christ la porte pour toujours.
Soit béni fréro et ne sombre pas dans la tristesse et la mélancolie.
Ma priére t'accompagne.