Quand les mots se parlent...
POURQUOI ?
Quelque part en moi,
Comme une blessure qui s'ouvre chaque instant,
Cette question douloureuse :
Pourquoi tu as pu faire ça ?
Et un jour, j'ai compris !
Le péché, le mal, ne sont pas des réalités définitives,
Mais des passages de grâce,
Pour que j'apprenne à goûter Dieu.
SIGNES MARQUÉS
Bracelet, premier,
A la cheville, restait
La peine à porter.
Bracelet, poignet,
Cadeau d’un soir pour tisser,
Trois couleurs d’été.
Grands signes marqués,
En soi, pour la vie chantée,
Voix d’éternité.
Qui des bracelets
Aux pieds et poings, relié
A l’être choyé ?
Espérance
DIEU PATIENT
Quelle douceur de vie,
Quelle saveur intense,
Quand l’amour infini
Se transforme en attente.
Dieu est là, tout patient,
Et de jour, et de nuit,
L’homme se fait attendre,
Mais il reste béni !
Ne ferme pas ta porte,
Toi, mon fils bien-aimé !
Tout au bout de mes forces,
Je te garde sacré !
« Oui, moi, ton Dieu, je me tiens à ta porte, et je frappe doucement… »
Espérance
Ô DIEU, VIENS !
Je me tournoie, au bout de souffle,
Mon Seigneur, ma source de vie.
Je pose un pas, au bord du gouffre,
Empruntant chemin infini.
Chemin de paix, chemin d’espoir,
Route de joie, route chantante,
Le cœur aimant, portant la voix
D’un Dieu souffrant et tout vivant.
Mon horizontal est la vie,
Mon vertical, contact du ciel.
Où se vit la mélancolie
Qui vient porter le goût du miel ?
Vivre ressemble à tout aimer,
Et quand les cris débordent en soi,
Quand les pleurs deviennent baisers,
Ô Dieu très bon, viens vite en moi !
Espérance
AU COEUR DE LA NUIT
Pourquoi je suis si réveillé
Au cœur d’une nuit sombre ?
La vie est-elle un mur
Pour me garder en un lieu sûr ?
Mais non, elle est une bombe
Qui me réveille auprès du gué…
Je me suis mis debout ici,
Près de mon âme en pleurs.
Ma vie n’est qu’une suite
Des pas cachés avant la fuite.
Donnez- la moi, cette fleur
Qui m’accompagne pour la vie.
S’il vous plaît, écoutez-moi !
Je veux donner ma vie,
Et ne pas la reprendre.
Pourquoi ces noirs remplis de sang ?
Où est-il, le son de lys ?
Où donc est-il, ce vol en soie ?
Au bout de moi, viendra mon âme,
Dans ce tunnel de briques.
La transhumance est là,
Comme une danse près de soi.
La vie est là, tout s’imbrique,
Pour faire une tanière du calme.
Je suis là, sans trouver l’histoire,
Juste un désir de l’être,
Ce moi vivant sans ombre,
Sortant de tous mes vrais décombres.
Qui peut m’offrir une fête
Pour être un jour, cet autre en moi ?
Espérance
Ma petite fleur,
A toi, ô Dieu de tendresse,
Elle est là pour toi.
Mon petit esprit,
Vers toi, ô Dieu de sagesse,
Garde- le en toi.
Mes mots tout tremblants,
Qui couronnent mes détresses,
Sont là, en émoi.
Espérance
VERS TOI
La vie, ce chemin, ces pas,
Dans mon cœur se vit l’espoir,
D’un élan vers cet horizon
Qui se cache au fond, tout bas.
Je la sens, la belle voie,
Qui me mène au loin, vers toi.
Dans le son de grand espace,
Où tu viens te poser là.
La distance est triste en soi,
Mais elle est aussi ma joie,
Car ces pas, ces jours d’angoisse,
Sont aussi des ponts pour moi.
Ô Seigneur, voici ma foi,
Toute petite, pour toi.
Je pleure, et puis non, je ris,
Car tout est beau près de toi.
Espérance, 04 septembre 2014
MARIE
Ma mère est malade,
Mon père est souffrant,
Mes frères et sœurs sont loin…
Et ensemble, nous commençons le mois qui nous parle de toi.
Marie,
J’ai du mal à prier,
Je vis avec ma peur,
Mes remords et ma tristesse…
Et pourtant, je veux vivre ce mois qui me parle de toi.
Marie,
Dieu veut m’aimer,
Il veut me sauver,
De toutes mes souffrances et détresses…
Et c’est toi au pied de la croix qui me le redis.
Espérance, 02 octobre 2014
Je veux aimer chaque instant qui me reste...
J'ai mal avec ce mal qui me ronge de l'intérieur,
Ce mal qui me dit que je suis un pécheur, un fautif...
Je ne suis plus capable de voir une lueur de positif chez moi
Depuis que mes fautes du passé reviennent en force.
Je veux en finir une fois pour toutes avec cette douleur,
Avec cette souffrance qui m'habite depuis tant d'années.
Seigneur, je veux partir vers toi,
Car je ne veux pas revivre ce parcours d'enfer que j'ai connu.
Tu es mon seul juge, et toi seul es juste.
Tu es la Vérité, et tu es aussi Amour.
Alors que dans ce monde, quand nous cherchons à faire la vérité,
Nous sommes totalement dépourvu d'amour,
À cause de la haine qui prend toute la place en nous.
Est-ce que je suis lâche ?
Sûrement, mais cette lâcheté, je l'aime,
Car elle m'empêche de venger, d'entrer en guerre pour défendre ma vérité.
Avec elle, je suis mort pour vivre avec toi.
J'ai gardé le silence, car je crois que chaque histoire relationnelle s'écrit toujours à deux.
Et toutes les personnes qui ont pris place dans ma vie,
Sont toujours aimées, parfois mal, souvent mal, mais elles sont aimées.
Je ne savais pas aimer, et j'ai peur de la suite de ma vie
Qui ressemble plus à un enfer qu'à un purgatoire,
Car le purgatoire nous mène au paradis,
Or l'enfer représente l'enfermement.
Et je voulais vivre en respirant,
je veux aimer chaque instant qui me reste à vivre.
Je t'en prie, vis avec moi.
Je te rends grâce, mon Seigneur et mon Dieu.
Espérance, 11 septembre 2017