Tout vient de toi, Seigneur : ma vie, mon corps, mon cœur et mon âme. Merci pour cette existence qui reste un cadeau en tout, malgré tout, car tout m'a été confié et rien ne m'appartient en vérité. Qu'est-ce que je pourrais amener avec moi le jour où tu me permets de te rencontrer lors de notre bienheureux face-à-face ? Merci de me donner cette capacité de pardonner en même temps que ton pardon car l'un ne va pas sans l'autre : recevoir ton pardon me met en joie, mais cette joie est imparfaite si à la table de la fête manquent des convives. Or, tu désires que TOUS participent à la festivité sans exception : "Le Dieu d'Abraham avait besoin de quatre ou cinq justes pour sauver la ville de Sodome. Le Dieu de Jésus-Christ quitte tout pour sauver une seule brebis perdue" (René Berthier). Alors, fais-moi comprendre que je n'ai pas à choisir si oui ou non je vais pardonner à telle ou telle personne qui m'a offensé. Pour que ton Royaume advienne, je dois pardonner à tous de tout mon cœur et de toute ma force, c'est tout. Et par toi, avec toi, grâce à toi, c'est toujours possible. Le mal n'aura jamais le mot de la fin. La pierre roulée de ton tombeau ouvert en est la preuve. Fais-moi sortir de ce tombeau du rancœur, de la colère, de la tristesse et des ressentiments envers ceux qui me font mal. Béni sois-tu, Seigneur, pour la lumière du jour qui me dit combien ta Résurrection est déjà une victoire en moi face aux échecs et aux ténèbres. Amen.